En 2002, Hamé, rappeur du groupe La Rumeur, est poursuivi par le Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, pour « diffamation à l’égard de la police nationale ». Trois phrases sont en cause, toutes trois extraites d’un article intitulé « Insécurité sous la plume d’un barbare » paru dans la Rumeur Magazine : « Les rapports du Ministère de l’Intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu’aucun des assassins n’ait été inquiété », « la réalité est que vivre aujourd’hui dans nos quartiers, c’est d’avoir plus de chances de vivre des situations d’abandon économique, de fragilisation psychologique, de discrimination à l’embauche, de précarité du logement, d’humiliations policières régulières… » et « La Justice pour les jeunes assassinés par la police disparaît sous le colosse slogan médiatique « ne touche pas à mon pote »… ». En 2004, Hamé est relaxé. Le Ministère de l’Intérieur fait appel et, en 2006, la relaxe est confirmée. Le harcèlement judiciaire n’en finit pas pour autant : en 2007, le Ministère saisit la cour de Cassation qui casse la relaxe. Le 3 juin dernier, Hamé comparaissait donc à nouveau devant une cour d’appel. Ce mardi 23 septembre, la cour d’appel de Versailles a rendu ses délibérés : Hamé est relaxé, il n’y a pas diffamation.
Ci-suit un entretien vidéo avec Hamé (en deux parties), réalisé quelques heures après l’annonce des délibérés :
Entretien par Stella Magliani-Belkacem
Réalisation par Awatef Fettar
Interview Hamé partie II
envoyé par LesRageuses
A écouter la réaction à chaud d'Hamé à la sortie de la Cour d'Appel de Versailles ainsi que notre rencontre avec lui au sortir du procès du 3 juin 2008
3 commentaires:
ca fait plaisir ^^
(par contre, ca serait bien d'avoir une perche pour mieux entendre ce qu'il dit!)
N hesite pas a aller a la Cour europeene des droits de l'homme si il te condamne...
Super votre blog, j'ai parcouru avec attention et j'adhére à vos points de vue à 100 %
Continuez vous faites plaisir
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